miércoles, 11 de junio de 2014

La metáfora en la descripción del vino



A mi hermano Toni Hernández y a Tusón, grandes lingüistas con pasión poética.
A Nadine, por pedirme que le enviara los poemas sobre el vino que recité en la Cena a Ciegas con Venus.

[Imagen: OMAR KHAYYAM  goza de la escritura, el vino y el amor. ]

Una metáfora creativa nace normalmente a causa de una necesidad comunicativa del hablante que cree tener algo nuevo que decir, sea porque se trate de una realidad nueva o porque se crea haber entendido una realidad ya conocida de manera distinta a como se veía haciendo habitualmente.
Chamizo Domínguez, Metáfora y conocimiento
 
1. ¿Qué sería de la poesía de la vida sin metáforas? 

¿Cómo se describe el sabor del placer? Esta cuestión nos remite al ámbito de la literatura. Hemos seleccionado un corpus de poemas - de Omar Khayyam, Charles Baudelaire, Miguel Hernández, Pablo Neruda y José Hierro- con la finalidad de ilustrar la metáfora literaria en la descripción del vino y mostrar sus principales similitudes y diferencias respecto a la metáfora fosilizada.

 

En primer lugar, en la "Oda al vino" de Omar Khayyam, el mercader equipara al vino a un elixir sagrado que proporciona "poder, riqueza, sueños y amor", sin obviar una explícita alusión religiosa ("Dios cuando bendijo el agua la transformó en vino"). 

"Oda al vino"- Omar Khayyam

"¿Por qué vendes tu vino, mercader?
¿Qué pueden darte a cambio de tu vino?
¿Dinero?...¿Y qué puede darte el dinero?
¿Poder?...¿Pues no eres dueño del mundo
cuando tienes en tus manos una copa?
¿Riqueza?...¿Hay alguien más rico que tú,
que en tu copa tienes oro, rubíes, perlas y sueños?
¿Amor?...¿No sientes arder la sangre en tus venas
cuando besa tus labios; no son los besos del vino
tan dulces como los más ardorosos de la hurí?
Pues si todo lo tienes en el vino, dime, mercader:
¿Por qué lo vendes?"
"Porque haciendo llegar a todos mi vino doy
poder, riqueza, sueños, amor...;
porque cuando estrechas en tus brazos a la amada
me recuerdas;
porque cuando quieres desear la felicidad al amigo;
levantas tu copa;
porque dios cuando bendijo el agua la transformó en vino
y porque cuando bendijo el vino lo transformó en sangre...
Si te ofrezco mi vino...¡no me llames mercader!"



A continuación, a través de los poemas incluidos en "Le vin" de Charles Baudelaire, comprobamos cómo el vino varía en función de la perspectiva desde la que es saboreado. 

En "L'âme du vin" el portavoz es el propio vino personificado y se desarrollan toda una serie de metáforas antropomórficas: la copa es una cárcel ("prison de verre") y el pecho del bebedor es una dulce tumba ("sa chaude poitrine est une douce tombe"). A su vez, se califica a sí mismo de "végétale ambroisie", revistiéndose de una hiperbólica inefabilidad. 

"Le vin"- Charles Baudelaire


"L'âme du vin"

Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles:
"Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité!

Je sais combien il faut, sur la colline en flamme
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux.
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.

Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content;

J'allumerai les yeux de ta femme ravie;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.

En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'eternel Semeur.
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur!

En "Le vin des chiffonniers", el vino se describe mediante la mitología clásica: sus efectos sublimes en la garganta del hombre se equiparan a las aguas doradas del Pactolo ("Le vin roule de l'or, éblouissant Pactole;/ Par le gosier de l'homme"). 

"Le vin des chiffonniers"

Souvent, à la clarité rouge d'un réverbère
Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre,
Au couer d'un vieux faubourg, labyrinthe fangeux
Où l'humanité grouille en ferments orageux,

On voir un chiffonnier qui vient, hochant la tête,
Butant et se cognant aux murs comme un poëte,
Et, sans prendre souci des mouchards, ses sujets,
Épanche tout son coeur en glorieux projets.

Il prête des serments, dicte des lois sublimes,
Terrasse les méchants, relève les victimes,
Et sous le firmament comme un dais suspendu
S'enivre des splendeurs de sa porpre vertu.

Oui, ces gens harcelés de chagrins de ménage,
Moulus par le travail et tourmentés par l'âge,
Éreintés et pliant sous un tas de débris,
Vomissement confus de l'énorme Paris,

Reviennent, parfumés d'une odeur de futailles,
Suivis de compagnon, blanchis dans les batailles,
Dont la moustache pend comme les vieux drapeaux.
Les bannières, les fleurs et les arcs triomphaux.

Se dressent devant eux, solennelle magie!
Et dans l'étourdissante et lumineuse orgie
Des claroirs, du soleil, des cris et du tambour,
Ils apportent la gloire au peuple ivre d'amour!
C'est ainsi qu'à travers l'Humanité frivole
Le vin roule de l'or, éblouissant Pactole;
Par le gosier de l'homme il chante ses exploits
Et règne par ses dons ainsi que les vrais rois.

Pour noyer la rancoeur et bercer l'indolence
De tous ces vieux maudits qui meurent en silence,
Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil;
L'Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil!

En "Le vin de l'assassin", se nos ofrece una visión necrofílica y perversa del líquido: el criminal aspira a beber tanto como pueda contener la tumba de su esposa asesinada y sueña hacer del vino un sudario ("A faire du vin un linceul").

"Le vin de l'assassin"

Ma femme est morte, je suis libre!
Je puis donc boire tout mon soûl
Lorsque je rentrais sans un sou
Ses cris me déchiraient la fibre.

Autant qu'un roi je suis heureux;
L'air est pur, le ciel admirable...
Nous avions un été semblable
Lorsque j'en devins amoureux!

L'horrible soif qui déchire
Aurait besoin pour s'assouvir
D'autant de vin qu'en peut tenir
Son tombeau; -ce n'est pas peu dire:

Je l'ai jetée au fond d'un puits,
Et j'ai même poussé sur elle
Tous les pavés de la margelle.
- Je l'oublierai si je le puis!

Au nom des serments de tendresse,
Dont rien ne peut nous délier,
Et pour nous réconcilier
Comme au beau temps de notre ivresse,

J'implorai d'elle un rendez-vous,
Le soir, sur une route obscure.
Elle y vint! -folle créature!
Nous sommes tous plus ou moins fous!

Elle était encore jolie,
Quoique bien fatiguée! et moi,
Je l'aimais trop! voilà pourquoi
Je lui dis: Sors de cette vie!

Nul ne peut me comprendre. Un seul
Parmi ces ivrognes stupides
Songea-t-il dans ses nuits morbides
A faire du vin un linceul? (...)

A su vez, en "Le vin du solitaire", tras una enumeración de sensaciones placenteras, se manifiesta la exquisitez de la botella personificada, en cuya barriga esconde bálsamos penetrantes destinados al poeta ("Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,/ les baumes pénétrants que ta panse féconde/ Garde au coeur du poëte pieux"). 


"Le vin du solitaire"

Le regard singulier d'une femme galante
Qui se glisse vers nous comme le rayon blanc
Que la lune onduleuse envoie au lac tremblant,
Quand elle y veut baignet sa beauté nonchalante;

Le dernier sac d'écus dans les doigts d'un joueur;
Un baiser libertin de la maigre Adeline;
Le sons d'une musique énervante et câline,
Semblable au crin lointain de l'humaine douleur,

Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,
Les baumes pénétrants que la panse féconde
Garde au coeur altéré du poëte pieux;

Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,
- Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,
Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux.

Por último, en "Le vin des amants", el vino opera como un vehículo capaz de elevar a los enamorados ("Partons a cheval sur le vin / Pour un ciel féerique et divin!") y también es definido como "aile/ du tourbillon intelligent,/ dans un délire parallèle".

"Le vin des amants"

Aujourd'hui l'espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!

Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin,
Suivons le mirage lointain!

Mollement balancés sur l'aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,

Ma soeur, côté à côté nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!





En la "Oda al vino" de Miguel Hernández, aparece la metáfora de genitivo apuesto "llave del vino" (B de A) donde éste funciona como herramienta de acceso a un lugar privilegiado. A continuación, el vino se define como "sexo que atraganta/ la mano tabernera". En primera instancia, advertimos la asimilación fálica de la botella, que actúa como metonimia del vino; por otra parte, la mano se atraganta como si estuviera realizando una felación. El envase, asimismo, "sangra geometrías de madera". Esta metáfora se caracteriza por su duplicidad: interpretamos que el vino es a la vez sangre y resultado de un proceso de crianza realizado, probablemente, en barricas de roble (de ahí "geometrías de madera"). Se menciona, más adelante, la función del vino dentro del rito católico, y después se alude a su calor físico y emocional ("Calentará como un rojo solsticio/ el hueso de mi frente") y a su poder alquímico en la transmutación del individuo ("y seré, con su carga, sin mi juicio, no el yo de diariamente,/ sí otro mejor y diferente").

"Oda al vino" - Miguel Hernández

"(...) Llave del vino, sexo que atraganta
la mano tabernera:
grifo corriente, y no, freno que canta
y calla, y no, y espera,
y sangra geometrías de madera.
¡Qué regalo beberlo con aroma
y calidad de higo,
sobre carácter de panal y goma,
y un cirineo amigo
buscar para el error, la duda digo!
Líquidamente rubios, genuflexos,
como los amarantos
y las corbatas, tornará los sexos,
y hará doctores, ¿cuántos?,
consultores de esquinas y de cantos.
Como si fuera el Santo Sacramento
lo alzaré en los manteles,
o el Espíritu Santo del tormento
en figura de mieles,
o la Transformación de los claveles.
Calentará como un rojo solsticio
el hueso de mi frente,
y seré, con su carga, sin mi juicio,
no el yo de diariamente,
sí otro loco mejor y diferente."
 
Pablo Neruda, en su "oda elemental", describe el vino ateniéndose a sus colores ("de día", "de noche", "con pies de púrpura/ o sangre de topacio"), a un examen táctil ("suave/ como un desordenado terciopelo") y a los efectos o sensaciones que produce: nostalgia, ebriedad, vitalidad y sexo. En este último punto, podemos comparar el "beso quemante/ o corazón quemado" de Neruda con el "sexo que atraganta/ la mano tabernera" de Miguel Hernández: efectivamente, ambas metáforas son dobles e insisten en el vino como componente sensual. 
 
"Oda al vino"- Pablo Neruda

"Vino color de día,
vino color de noche,
vino con pies de púrpura
o sangre de topacio,
vino,
estrellado hijo
de la tierra,
vino, liso
como una espada de oro,
suave
como un desordenado terciopelo,
vino encaracolado
y suspendido,
amoroso,
marino,
nunca has cabido en una copa,
en un canto, en un hombre,
coral, gregario eres,
y cuando menos, mutuo.
A veces
te nutres de recuerdos
mortales,
en tu ola
vamos de tumba en tumba,
picapedrero de sepulcro helado,
y lloramos
lágrimas transitorias,
pero tu hermoso
traje de primavera
es diferente,
el corazón sube a las ramas,
el viento mueve el día,
nada queda
dentro de tu alma inmóvil.
El vino
mueve la primavera,
crece como una planta la alegría,
caen muros,
peñascos,
se cierran los abismos,
nace el canto.
Oh tú, jarra de vino, en el desierto
con la sabrosa que amo,
dijo el viejo poeta.
Que el cántaro de vino
al beso del amor sume su beso.
Amor mío, de pronto
tu cadera
es la curva colmada
de la copa,
tu pecho es el racimo,
la luz del alcohol tu cabellera,
las uvas tus pezones,
tu ombligo sello puro
estampado en tu vientre de vasija,
y tu amor la cascada
de vino inextinguible,
la claridad que cae en mis sentidos,
el esplendor terrestre de la vida.
Pero no sólo amor,
beso quemante
o corazón quemado
eres, vino de vida, sino
amistad de los seres, transparencia,
coro de disciplina,
abundancia de flores.
Amo sobre una mesa,
cuando se habla,
la luz de una botella
de inteligente vino.
Que lo beban,
que recuerden en cada
gota de oro
o copa de topacio
o cuchara de púrpura
que trabajó el otoño
hasta llenar de vino las vasijas
y aprenda el hombre oscuro,
en el ceremonial de su negocio,
a recordar la tierra y sus deberes,
a propagar el cántico del fruto.

La primera estrofa de "Vino" de José Hierro muestra su poder taumatúrgico ("¡Qué mundos nuevos pinta el vino!"). Conforme a la metáfora de uso, el vino es "sangre en los toneles". A su vez, asume la condición de pájaro que " en nuestro pecho hunde su pico" y "en las frentes hace su nido": es decir, el vino hace estremecer a las emociones y al intelecto. Hierro, a su vez, utiliza la sinestesia "roja música" y la hipérbole "denso río". Finalmente, el autor recurre a una metáfora abstracta que ensalza la libertad, la plenitud, el calor y la luminosidad como cualidades del vino: "viento, vida: fuego/ en que ardemos sin consumirnos".

"Vino", Tierra sin nosotros - José Hierro

"Puentes de yedra. Arroyos largos
como brazos. Sol amarillo
entre las ramas despojadas.
¡Qué mundos nuevos pinta el vino!

Deja su sangre en los toneles,
en nuestro pecho hunde su pico.
Con ramas y hojas del otoño
en las frentes hace su nido.

Si bebemos su roja música,
su caliente, su denso río,
bajo los pies vibra la selva
con tambores de sacrificio.

Nace en nosotros una fuerte
pasión de seres primitivos
y todo es viento, vida: fuego
en que ardemos sin consumirnos.

Alegría, tu rosa roja
nos inunda de ocasos tibios.
Y cuando te desvaneces
¡qué solitarios nos sentimos!

¡Qué despertar a la tristeza
sin engañosos espejismos!
Y nos reímos de nosotros,
pero no nos arrepentimos.

En "Vino de crianza", por otra parte, el vino se asimila como una divinidad antropomórfica ("los dioses nunca mueren") que reposa en una "cuna/ de roble o de cristal" tras haber cumplido su labor alquímica, la transformación de los elementos circundantes en oro. 
 

"Vino de crianza", Sonetos - José Hierro

"Dejadme que repose, aquí, en mi cuna
de roble o de cristal, estoy cansado.
Para llegar a donde he llegado
sudé de sol a sol, de luna a luna.

Robé la claridad sumido en una
raíz de sombra. "El robo que he robado"
lo hice oro y sudé, transfigurado,
por la sabiduría y la Fortuna.

Terminé mi tarea. Ahora descansa
en la sombra mi cuerpo, en ella amansa
el hervor jovencísimo de antaño.

Pero los dioses nunca mueren, juro
que respiro. Y espero: estoy seguro
de mi resurrección al tercer año."

 2. ¿Los catadores de vino son científicos-poetas?
 
El objetivo de la cata es plantear un enunciado que describa las cualidades del vino y, por lo tanto, el catador se enfrenta con un problema de raíz lingüística. Su vocabulario ha de aunar las exigencias científicas con las prácticas coloquiales, considerando que más de 200 compuestos químicos en el vino son los que constituyen su peculiar "sabor". Definimos "sabor" como una sensación global, no restringida a la tétrada ácido, salado, dulce y amargo; que contiene impresiones retrolfactivas y táctiles. Los enólogos fundamentan sus descripciones en función de lo que denominan "polisensorialidad de la experiencia dípsica". Dadas las evidentes limitaciones semánticas del sentido del gusto, los sabores se entienden parcialmente en términos de los otros dominios sensoriales. Su descripción, por lo tanto, es concebida mediante el recurso retórico y cognoscitivo de la sinestesia. 

3.  ¡Atención! ¡El vino en persona! ¡Metáforas y más metáforas!


El vocabulario enológico desvela la relevancia de la metáfora en nuestro sistema conceptual, a pesar de que la relación entre la metáfora y la terminología científica haya sido tradicionalmente censurada. Lakoff y Johnson, en su obra Metáforas de la vida cotidiana, vinculan esa actitud con la dominancia del objetivismo en la cultura occidental y encuentran sus raíces en la influyente obra de Platón.
Gran parte de los tecnicismos de la enología son metáforas antropomórficas. Como señalan Lakoff y Johnson en el mencionado libro, "acaso las metáforas ontológicas más obvias son aquellas en las que el objeto físico se especifica como una persona. Esto nos permite comprender una amplia diversidad de experiencias con entidades no humanas en términos de motivaciones, características y actividades humanas." El proceso de envejecimiento en bota o barrica al que se somete el vino durante al menos dos años recibe el nombre de crianza: en función de su vitalidad, podemos calificarlo de joven, cuando conserva su sabor afrutado, o muerto, si ha perdido todas sus cualidades. Por un lado, podemos atribuirle características abstractas marcadas por el rasgo semántico + animado y + humano: cabezón, cuando éste produce dolor de cabeza; franco, si carece de regustos; generoso, si dispone de una alta graduación alcohólica; noble, si es elaborado con una uva selecta y equilibrado, si sus sabores y aromas están armonizados. Por otro, en cuanto a su constitución, un vino puede ser carnoso si tiene buen cuerpo y produce sensación de plenitud en la boca o robusto si tiene un buen color y grado. Un vino espumoso, a su vez, puede ser degollado, cuando se le eliminan las lías formadas durante la segunda fermentación o estar en un pupitre (nombre del mueble en el que se sitúan las botellas durante su evolución, homónimo al que utilizan los estudiantes durante su formación académica). Además, un cava puede tener corona como los reyes (así se denomina la espuma que queda en la parte superior). Y sobre todo, los vinos lloran: llamamos lágrimas a las gotas de aspecto oleoso que descienden por la copa cuando el vino tiene abundantes alcoholes superiores.
Otro recurso destacable en la denominación de los vinos es la metonimia: estos se han clasificado tradicionalmente en función de su color - blanco, rosado o tinto- y también es frecuente nombrarlos según su lugar de procedencia: Rioja o Rueda, por ejemplo. En relación con este punto, Roman Jakobson en Lingüística y poética establece que hay dos clases de directrices semánticas, la metafórica, cuyo fundamento es la semejanza, y la metonímica, cuya base es la contigüidad. Para el autor ambas están interrelacionadas: "la metonimia es ligeramente metafórica y la metáfora tiene un tinte metonímico". Con todo, Lakoff y Johnson establecen una diferenciación entre ambos recursos:

La metáfora es principalmente una manera de concebir una cosa en términos de otra, y su función primaria es la comprensión. La metonimia, por otra parte, tiene primariamente una función referencial, es decir, nos permite utilizar una entidad por otra.

Las metáforas ontológicas, por otra parte, permiten conceptualizar y ordenar nuestra experiencia sensorial mediante la referencia a objetos físicos. Resulta interesante comprobar cómo en la evaluación visual, olfativa, gustativa y táctil de la cata de vinos se crean adjetivos derivados de objetos que destilan un color, perfume, sabor o tacto determinado: color rubí, acorchado, afrutado, amistelado, aterciopelado, avinagrado. Por otra parte, no debemos obviar que el vino, a pesar de ser un líquido, es descrito en términos de un cuerpo físicamente sólido: se denomina aguja si punza en la garganta debido a la conservación de una pequeña parte de gas carbónico, puede ser calificado de corto o largo, según la persistencia de su sabor en el paladar; se denomina duro, si es demasiado astrigente y tánico, y picado si resulta particularmente agrio. 
  El vocabulario técnico de la cata, dada su esencia metafórica y multisensorial, también es frecuentemente utilizado en la publicidad y, en consecuencia, integrado dentro del lenguaje cotidiano. Objetivismo y subjetivismo se fusionan en descripciones técnicas y enumerativas que a su vez contienen connotaciones de elegancia y exquisitez. 
Por aquí os pasamos la estructura de una clásica ficha de cata, así como un vocabulario básico de enología:


Las pautas de una ficha de cata
EXAMEN VISUAL
(Los colores del vino)
Blancos
Amarillo pálido, amarillo verdoso, amarillo limón, amarillo pajizo, amarillo dorado, oro pálido, oro verdoso, dorado, ámbar y caoba.
Rosados
Rosa claro, rosa franco, rosa cereza, rosa frambuesa, rosa amarillento, rosa anaranjado, piel de cebolla, salmón.
Tintos
Rojo franco, rojo violáceo, rojo cereza, rojo grosella, rojo sangre, rojo anaranjado, rojo rubí, rojo púrpura, granate, violeta, teja, marrón.
EXAMEN OLFATIVO
Aromas primarios
(incluyen los varietales)
Frutas: manzana, plátano, pera, melocotón, melón, mango, lichi, coco, fruta de la pasión, ciruela, mora, grosella, arándano, fresa, frambuesa, cítricos, pasas, cassis, cereza, piña, avellana, etc.
Notas florales: Rosa, azahar, violeta, magnolia, jacinto, lilas, iris, camomilla, anís, saúco, tila, etc.
Herbáceos o vegetales: hierba fresca, heno, zarcillo, pámpano, laurel, hiedra, café verde, hoja de tabaco, humus, musgo, pimienta verde, menta, clorofila, regaliz, hojas de viña, etc.
Aromas secundarios
Levadura, fermento, miga de pan, productos lácticos, caramelo inglés, plátano, recuerdos de laca de uñas, choucroute, arpillera o establo.
Aromas terciarios
(o bouquet)
Serie balsámica: enebro, resina, pino, trementina, incienso, eucalipto, sándalo, vainilla.
Serie de maderas: roble, cedro, acacia, sándalo, caja de puros, madera verde, madera vieja, astilla, leño, corteza.
Serie especiada: seta, trufa, champiñón, canela, clavo, nuez moscada, pimienta (negra, verde, rosa), hierbas aromáticas (menta, hinojo, tomillo, albahaca, lavanda, angélica, orégano, etc.), regaliz.
Serie animal: carne, cuero, ámbar, venado, piel de zorro, almizcle, civeta, orín de gato.
Serie empireumática: humo, tabaco, caramelo tostado, pan tostado, pedernal, pólvora, caucho, café, caco, chocolate.

EXAMEN GUSTATIVO
Agraz: Si tiene sabor agrio, como la uva verde.
Fresco: Cuando la acidez total resulta ligeramente elevada.
Goloso: Si hay cierto predominio, muy agradable, de sabores dulces.
Abocado: cuando resulta moderadamente dulce.
Amargo: en los casos de una buena carga de polifenoles, generalmente en vinos jóvenes.
Acídulo: con cierto desequilibrio entre la acidez y el alcohol.
Vegetal: si se notan sabores "verdes", producidos por un exceso de ácido málico.
Agrio: cuando predomina el ácido lácteo por una fermentación maloláctica incorrecta.
Acerbo: con la acidez agresiva.
Acre: si la acidez volátil es algo elevada.
Acético: con la acidez volátil alta, más de 0'90 g/l, que recuerda el vinagre.
Picado: con sabor agrio por el acetato de etilo.
Cítrico: que recuerda la fresca acidez del limón, pomelo, etc.
Salado: si las sustancias minerales son abundantes.
Estructurado: si tiene una buena expresión de alcohol y taninos. 
Tánico: cuando está bien dotado de taninos.
EXAMEN TÁCTIL
Áspero: con exceso de astrigencia, bien por los taninos muy crudos o por componentes herbáceos procedentes del raspón, pepitas, etc.
Aterciopelado: con textura sedosa debido al abundante glicerol y a la maduración de los taninos.
Astrigente: si los taninos están poco evolucionados y la acidez es alta.
Ardiente: si la sensación producida por el alcohol es de calor o ardor.
Cálido: si la vinosidades ligeramente elevada.
Fluido: Si pasa por la boca con facilidad.
Corpulento: si los taninos están reforzados por el alcohol.
Delgado: Cuando le falta cuerpo, con poca estructura.
Cuerpo: Cuando la estructura del vino la sentimos claramente, con peso.
Untuoso: Si es suficientemente glicérico y la sensación es pegajosa.
Redondo: Cuando no se aprecian astrigencia ni aristas porque la acidez y taninos están equilibrados.
Vivo: equivale a fresco, pero con nervio.
Carnoso: sensación más táctil que indica un vino con cuerpo que permite "mascarlo".
Graso: excelente cualidad que indica un buen equilibrio que lo hace untuoso y con cuerpo.
Secante: sensación producida por la acción de los polifenoles muy crudos que coagulan la mucina.
Rugoso: cuando los taninos resultan duros y poco pulidos.
Plano: falto de relieve por la poca acidez y/o escaso alcohol.
Pleno: bien dotado de taninos, equilibrado por la suavidad.
Pesado: si la carga tánica no está compensada por la suavidad.
Duro: cuando los taninos se acompañan con una acidez elevada.
Acuoso: falto de extracto o alcohol, lo que produce la sensación de vino sin peso, aguado.

Vocabulario básico de enología

A
Acorchado – Vino con sabor a corcho o moho. 
Afrutado – Vino con sabor a fruta, procedente de uva madura y sana. 
Aguja – Característica del vino que todavía conserva una pequeña parte de gas carbónico generado en la fermentación maloláctica. El carbónico procede de la propia fermentación y le comunica al vino una sensación picante y agradable.  
Amistelado – Con sabor a mistela.
Astringencia – Sensación de aspereza detectada en boca, sobre todo en la lengua, producida por los taninos 
Aterciopelado – Vino de excelente tacto, suave y equilibrado.
Avinagrado – Vino que ha sufrido alteraciones por los ácidos y ha iniciado el camino de convertirse en vinagre.
B
Blanco – Vino procedente de uvas blancas.



C
Cabezón – Dícese del vino que contiene productos químicos para su conservación que provocan dolor de cabeza. 
Cálido – Cualidad del vino de cierta graduación que causa un beber agradable. 
Cápsula– Cubierta, generalmente de plomo, que se coloca alrededor de la parte superior del cuello de la botella, una vez se ha introducido el corcho.
Carnoso– Cualidad de un vino que tiene buen cuerpo, produciendo una sensación de plenitud en boca.
Clarete– Vino tinto bajo de color, elaborado con uvas tintas y blancas. 

Corona (cava) – es la espuma que queda en la parte superior del cava, pegada al vidrio, una vez se ha escanciado aquel en la copa. 
Corto– Se dice del vino cuyo sabor dura poco en el paladar.  
Crianza– Proceso de envejecimiento en bota o barrica a que se somete el vino durante al menos dos años, periodo en el que adquiere unas determinadas características de color, olor y sabor.
D
Degüello (cava) – Parte del proceso de elaboración de los vinos espumosos naturales en el que se eliminan las lías formadas durante la segunda fermentación y depositadas junto al tapón. 
Duro – Vino demasiado astringente y tánico, no equilibrado. Suele ser una característica de los tinos jóvenes destinados a una larga crianza.
E
Equilibrado – Cualidad del vino en que los sabores y aromas están perfectamente armonizados.
Espumoso – Vino que conserva una parte de anhídrido carbónico y causa la formación de burbujas que permanecen largo tiempo.

F

Franco – Vino que muestra sus cualidades tal y como son, honradamente y sin ningún otro regusto. 
Frutoso – Vino en el que se nota el sabor y aroma de la fruta madre madura; será, por lo general, un vino joven.
J
Joven – Vino no envejecido que conserva sus cualidades afrutadas.
L
Lagrimeo- Gotas de aspecto oleoso que discurren lentamente hacia el fondo de la copa, arrastrando su densa transparencia, que indican que el vino es rico en alcohol, azúcares y glicerina.
Largo – Vino que persiste a su paso por boca.Ligero – Vino con poco cuerpo y poca graduación
M
Maderizado – Vino blanco excesivamente oxidado, que adquiere un color amarillento y sabor desagradable, que recuerda al de las Islas Madeira. 
Muerto – Vino que, por el tiempo, ha perdido todas sus cualidades.

P
Pasado – Vino rancio con demasiada crianza. 
Picado – Avinagrado, en el que se ha incorporado el ácido acético
Pupitre – Mueble compartimentado de madera donde se colocan y remueven las botellas de espumoso durante su evolución.
R
Rancio – Olor desagradable del vino que se ha oxidado. Es un defecto, pero también puede ser una virtud en ciertos tipos de vinos, como en algunos dulces o blancos.
Redondo – Vino completo, armónico y equilibrado en todos sus componentes.
Rima – Posición horizontal de la botella de cava en el momento de la fermentación. 
Robusto – Cualidad del vino de color y grado. 
Rosado – Vino elaborado por uvas tintas, cuyo mosto ha permanecido solo unas horas en contacto con los hollejos, fermentando sin estos.

S
Seco – Vino que ha sufrido la fermentación completa de sus azucares en alcohol, y por ello no es sedoso ni suave, sino mas bien ácido.  
Semi-seco – Vino que tiene un agradable equilibrio entre su sabor amargo y su suavidad.

T
Tinto – Variedad de vino elaborado con uvas tintas, que ha fermentado en contacto con los hollejos.
V
Vino generoso – Vino con alta graduación alcohólica.
Vino Noble – Vino equilibrado elaborado con variedad de uva seleccionada.
 
4. Conclusión: ¡La metáfora y la percepción polisensorial!


En conclusión, debemos reivindicar la belleza intrínseca de la metáfora, no sólo remitida a ámbitos literarios, sino también inscrita dentro del vocabulario científico, la publicidad y el lenguaje cotidiano. Hemos de destacar, asimismo, que su rol va más allá del ornatus: sirve para expresar realidades para las que el sentido recto o literal del lenguaje resulta insuficiente. Esta pobreza léxica denota en cierto modo la poca atención que nuestra mente presta a una distinción detallada de los sabores y, por tanto, revela cómo concebimos el mundo y cómo lo aprehendemos mediante el pensamiento analógico.
Por otra parte, el valor cognitivo de la metáfora en el vino ha quedado demostrado por los estudios multisensoriales de Charles Spence, director del Multisensory research group de la Universidad de Oxford, que en uno de sus experimentos convocó a diversos catadores y, tras haber introducido ligeros colorantes en los vinos, comprobó cómo los expertos erraban en su pronóstico del sabor engañados por los falsos colores. Este dato afianza la hipótesis de que los cinco sentidos están interrelacionados y que, por tanto, la metáfora en la descripción de los vinos implica la percepción polisensorial de los sabores. Quizá los procesos de formalización metafórica en realidad sean multisensoriales y tengan un correlato neuronal.


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